STOP au développement de l’aérodrome d’Albertville…
Créé en 1962 par l'aéroclub d'Albertville, l’aérodrome est agréé à « usage restreint » ; il est situé sur les communes de Tournon et Frontenex, à 7 km au sud-ouest d'Albertville, c'est à dire aux portes de la Tarentaise.
Il est utilisé pour la formation de pilotes, la maintenance d’hélicoptères et travaux aériens, pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme ainsi que pour la dépose en jet et hélicoptères privés, d’où le grand nombre de rotations avec des périodes de fortes nuisances sonores pour les riverains. De plus, depuis le début du développement, des accidents mortels ont eu lieu au départ de cet aérodrome et les riverains se sentent dans l’insécurité.
Depuis 1992, date des Jeux Olympiques d’hiver à Albertville, l’aérodrome dispose d’une piste bitumée aujourd’hui vieillissante, longue de 800 mètres et large de 21 m. La zone comporte également des hangars loués pour entreposer des appareils et une station de ravitaillement en carburant.
La Communauté d’agglomération Arlysère ayant constaté de nombreuses défaillances, souhaitant rendre rentable cette structure, et la zone concernée se trouvant en zone inondable dans le PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inondation), a décidé de faire une étude globale d’aménagement visant à restructurer l’ensemble et accueillir de nouvelles activités économiques.
Le développement de l’aérodrome vers plus d’activités engendrerait certainement plus d’avions ou d’hélicoptères, et donc encore plus de nuisances ; par ailleurs, cela irait à l’encontre des préconisations de sobriété en carburant recommandée face au réchauffement climatique que l’on sait particulièrement marquant pour la neige et la ressource en eau dans les Alpes. Il serait difficile de tenir compte de la loi Climat et Résilience visant la non-artificialisation des terres (Cf : Délibération du Conseil communautaire du 1er février 2024)
Si les JO devaient se faire à nouveau dans les Alpes en 2030, avec des épreuves dans les stations des Saisies, Aime La Plagne, Courchevel et Méribel, il est à craindre que le trafic aérien soit intensifié. Il est donc bien d’actualité de continuer à exiger une prise en compte de l’environnement et de la santé des riverains qui par ailleurs demandent à être mieux informés. Le mieux serait que cela soit sans les JO, et avec des restrictions strictes d’activités et de mouvements des aéronefs accédant à cet aérodrome.
Alerté par l’Association Environnement et Partage, toujours sur le front avec l’Association Contre les Nuisances et le Développement de l’Aérodrome d’Albertville (ACNDAA), FNE Savoie est attentive au développement de cet aérodrome qui engendre de plus en plus de nuisances sonores et de pollution de l’air, déjà depuis 2019. Attentive aussi au projet d’aménagement et au devenir de l’ensemble de son environnement.
Une réunion publique a été organisée le 6 juin dernier par Arlysère, la DSP (Gémilis aéro) et le SAF montrant qu’il n’y a toujours aucune volonté de diminution de mouvements et d’activités mais au contraire une forte volonté de développer l’infrastructure pour légitimer la mise en place de la maintenance hélicoptères démarré fin 2020, et ce malgré le flou des financements et des autorisations/permis de construire.
https://www.fne-aura.org/actualites/savoie/aerodrome-dalbertville-tournon-trop-cest-trop/
https://www.fne-aura.org/uploads/2024/06/tract-stop-au-developpement-aerodrome-albertville..pdf
https://www.fne-aura.org/uploads/2024/06/240606-communique-reunion-publique.pdf
Publié par FNE Savoie
Le Mercredi 24 avril 2024
https://www.fne-aura.org/actualites/savoie/stop-au-developpement-de-laerodrome-dalbertville/
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